Selon les résultats provisoires des élections communales du 04 février dernier, le RPG et l’UFDG arrivent en tête dans la plupart des circonscriptions électorales du pays . L’UFR quant à elle se console avec la 3ème place même dans ses propres fiefs notamment à Matoto, Matam et Kaloum. Ce parti s’impose donc comme faiseur de rois par endroits. La question que beaucoup d’observateurs avertis de la vie politique nationale se posent, est de savoir entre le RPG et l’UFDG, qui l’UFR va décider cette fois-ci de rejoindre ?
Intervenant ce lundi 12 février 2018 dans les GG, Sidya Touré s’est prononcé sur la question:
«Je n’ai pas fait les élections pour compléter les comptes des uns et des autres, j’ai participé aux élections pour que là où il y a mes fiefs, mes électeurs qu’on puisse les gagner, l’objectif pour moi n’est pas de savoir si je vais compléter le vote de qui que ce soit mais de savoir pourquoi là où j’ai l’habitude de gagner je me retrouve dans les conditions comme ça et ça été dramatique, voilà des questions auxquelles moi j’attend des réponses. Nous discuterons avec les partis politiques selon nos intérêts parce que nous pensions qu’on avait un rapprochement avec un parti politique, mais apparemment il y a des stratèges la-bas dont l’objectif était plus d’éliminer notre parti que de créer une coalition gagnante ensemble, nous tirerons les conclusions de tout ça et selon les intérêts de notre parti puisque ce sont les élections locales, on exclu rien du tout, moi je suis un parti national, j’essaye de faire mon chemin.» a martelé le Haut représentant du chef de l’Etat.
Très déçu des résultats obtenus par son parti ainsi que des conditions d’organisation de ces élections locales, le président de l’union des forces républicaines à une fois de plus dénoncé l’immixtion des administrateurs territoriaux au niveau du scrutin et leur implication dans les cas de fraudes.
Il est également revenu sur sa rencontre secrète avec le président de la République au palais Sékhoutouréyah la semaine dernière:
«on a attendu 13 ans pour faire ces élections, la question que je me suis posée et que j’ai d’ailleurs posé au président de la République, c’est quel était l’objectif d’organiser des élections en Guinée, pour moi c’était de mieux qualifier la démocratie, de rendre notre pays plus fréquentable et d’avoir au moins le fait qu’on dise en Guinée les choses vont de mieux en mieux, si c’est pour arriver à ce à quoi on a abouti, j’ai posé la question à mes amis de savoir c’était quoi l’objectif, c’était pour aller où, là on est nul part parce que tout est contesté, tout est remis en cause, j’espère qu’on va en sortir dans les meilleurs conditions possibles. C’est de ça j’ai parlé avec le président, avec Cellou Dalein et les autres.»
Avec ledevoirguinee